Vous serez étonné, mais manger ne figure pas parmi la liste des priorités en cas de naufrage. En effet, la faim ne tue qu’après plusieurs semaines de jeûne.
Finissez votre abri de fortune avant de penser à vous ravitailler en nourriture, sinon le froid ou une insolation vous tuera avant.
Dans les trois jours qui suivent votre naufrage, jeûner, de façon à vous habituer à un régime réduit. Si vous avez suffisamment d’eau à bord de votre embarcation, mangez du poisson et de la viande. Dans le cas contraire, privilégiez les algues.
Vous pouvez tenir plusieurs semaines, mais utilisez vos stocks de nourriture pour demeurer capable d’exécuter les tâches du bord.
Les rations du bord
Les rations de survie du bord, fournissant jusqu’à 5000 calories par kilo, se présentent sous forme de tablette de deux types :
- Brunes : riche en graisses et protéines avec des sucres.
- Blanches : riche seulement en sucre.
Une fois ouverte, vous devrez manger la totalité de votre tablette, car elle ne sera plus étanche. Ne consommez votre ration qu’en dernier recours. Économisez-les !
La consommation des algues
Les algues sont connues pour leur propriété antioxydante. En Bretagne, la société Olmix a même promu l’utilisation des algues et de l’argile pour en faire des aliments.
Pas besoin de chercher loin, vous trouverez votre plante magique revigorante en dessous de votre embarcation au bout d’un certain temps.
Avec ces 90% de teneur en eau et 50% de sucre, vous êtes au milieu d’un vrai trésor. Exploitez-le, mangez-en, en prenant soin de :
- Bien les laver
- Ôter le plancton toxique dessus
- Les égoutter avant de découper
Il est rare d’en croiser une de pas comestible. Toutefois, évitez d’en consommer si elles sont amères et prenez soin de bien les mâcher jusqu’à ce qu’une pâte se forme, avant d’avaler.
Le plancton
Un plancton est soit une plante soit de petits animaux qui peuvent être toxiques. Évitez d’en pêcher si vous ne saviez pas faire la différence. Cela vous évitera une brûlure de la bouche.
La consommation des poissons
Ne mangez pas tout de suite le premier poisson que vous avez réussi à capturer, faites-en un appât.
Si vous en attrapez un, c’est que vous en attraperez d’autres. Faites tout de même attention aux poissons venimeux ou vénéneux.
La consommation des oiseaux
Hourra ! Tous les oiseaux marins sont comestibles. Si vous en capturez un, pelez-le au lieu de le plumer, cela vous permettra de récupérer la graisse dans sa peau.
Tout est bon dans l’oiseau, vous pouvez même ronger leurs os. Mais pour cela, il faut piéger un jeune.
Capturez un volatile à main nue ou grâce à un appât qui flotte. Attention de ne pas vous blesser.
L’anthropophagie
La faim peut rendre fou et développer l’anthropophagie au sein de votre équipage. Faites tout pour éviter ce fléau. Vous risquerez de perdre la totalité des personnes à bord de votre radeau de sauvetage.
Pêcher
Patientez, il peut se passer des jours avant que la pêche ne soit fructueuse. Votre embarcation, par l’ombre qu’elle produit, attirera sûrement les petits poissons. Ces dernières sont plus faciles à capturer, car elles sont plus voraces et plus nombreuses.
Néanmoins, gardez votre vigilance :
- L’hameçon de votre canne à pêche peut transpercer votre radeau gonflable.
- Si vous avez fabriqué votre matériel de pêche, veillez à ne pas utiliser un objet qui, en cas de perte, occasionne un manque énorme.
- Évitez de blesser un poisson aux risques d’attirer des requins.
Il existe plusieurs façons d’attraper un poisson :
- La pêche à la ligne consiste à accrocher un hameçon au bout d’un fil. Jetez l’hameçon à la mer et attendez qu’un poisson s’y accroche.
- La pêche à la foëne consiste à transpercer les poissons avec votre foëne de fortune. Soyez patient ! Vous raterez sans doute plusieurs poissons avant d’avoir la bonne technique.
- La pêche à la nasse, facile, mais efficace. Il suffit de pendre un panier ou un jerrican par-dessus bord. Les poissons y entreront par curiosité. Attendez que votre piège se remplisse de poissons avant de le remonter brusquement.