Appelé aussi radiamètre ou dosimètre, le compteur Geiger est un appareil qui sert à mesurer les radiations émanant de sources naturelles (sol, aliments, …) ou de l’activité humaine.
Ces rayonnements potentiellement dangereux sont les rayons alpha, beta, gamma (très présents à l’état naturel), et les rayons X.
En revanche, le compteur Geiger ne détecte pas les taux de radon (pour cela il faut un détecteur spécifique).
Inventé en 1913 par le physicien allemand Hans Geiger et développé en collaboration avec Walter Müller, le compteur Geiger – ou plus exactement le tube de comptage Geiger-Müller – est présenté officiellement en 1929.
Comparatif des meilleurs compteurs Geiger en 2024
J’ai sélectionné pour vous 4 modèles susceptibles de vous intéresser. Personnellement, je les trouve performants et pratiques, avec un bon rapport qualité-prix.
GQ – GMC – 300E Plus
Ce compteur Geiger mesure les rayonnements bêta et gamma en enregistrant automatiquement les données.
Il mesure en µSv/h et propose une lecture des CPM (Coups Par Minute, c’est-à-dire le nombre de détection de particules par minute).
Il est doté d’une alarme lumineuse (LED) et d’un écran LCD rétro-éclairé qui affiche les mesures en temps réel, avec 3 modes d’affichage : le mode graph (courbes), le mode texte (CPM, date, heure, temps écoulé, nombre de µSv/h mesuré, etc.), et le mode large (affichage en grand).
La batterie NiMh rechargeable via USB permet plusieurs heures d’utilisation en mode économie d’énergie, et vous pouvez l’emmener facilement partout (15 x 13,6 x 3,7 cm pour 170 g).
Vous pouvez visualiser et analyser les données sur un PC en installant 2 logiciels (GQ GMC-300 souple Geiger et GQ Geiger Viewer Counter données), et vous pouvez aussi étalonner le compteur à votre convenance.
Radex RD1706 – Détecteur de radioactivité
Ce dosimètre de poche (10,5 x 6 x 2,6 cm pour 90,7 g) vous suivra partout pour détecter les taux de rayonnements bêta, gamma et X.
Il fonctionne avec 2 piles AA (fournies) qui offrent une autonomie de 500 heures, et permet de faire des mesures précises et fiables jusqu’à 999 µSv/h, facilement lisibles sur son large écran LCD avec rétro-éclairage.
Il mesure les rayons gamma entre 1 et 1,25 MeV, les bêta entre 0,25 et 3,5 MeV et les rayons X entre 0,03 et 3 MeV. Vous pouvez paramétrer le seuil et le volume d’alerte (bips et vibreur).
Compatible avec un usage professionnel, il est très facile à utiliser avec ses 3 boutons de commande, et très pratique avec son indicateur de charge et ses 2 compteurs pour rayons bêta et gamma, qui permettent d’obtenir des données plus précises et de réduire le temps de mesure (et d’exposition) de 40 à 26 secondes (en cas de taux très élevés, il est capable de mesurer en 1 seconde).
Smart Geiger Pro SGP-001
Ce détecteur de rayons gamma et X se connecte sur la prise casque de votre smartphone, dont il utilise l’écran pour vous fournir des données précises de 0,05 à 200 µSv/h.
Puissant, pratique à transporter (il pèse 100 g), il est aussi facile à utiliser avec l’application Smart Checker pour IOS/Android.
Il prend des mesures rapides, dont la durée est programmable.
Pour des résultats très précis, prenez 3 mesures de 10 mn (au minimum de 3 mn).
Par contre, ne l’utilisez pas sous la pluie, il n’est pas étanche.
Gamma Scout – Compteur Geiger rechargeable
Ce modèle sophistiqué compact (16,3 x 7,2 x 3 cm pour 153 g) mesure les rayons alpha, bêta et gamma, avec une précision de 0,01 à 1000 µSv/h (il mesure aussi en Becquerel (Bq)).
Il peut capter une donnée toutes les 2 secondes et être programmé pour effectuer un relevé par semaine.
Il est également doté d’une mémoire de stockage des données de 2 Ko (32 000 lectures) et possède une fonction dosimètre (affichage cumulé de la dose de rayonnement).
Sa batterie peut être rechargée sur le secteur ou sur un PC via USB, vous pouvez éteindre l’écran entre 2 mesures pour économiser la batterie, et ses 10 touches le rendent facile à utiliser.
Ce qu’il faut savoir sur les compteurs Geiger
Réservé il y a encore peu aux professionnels du nucléaire, de l’extraction de minerais radioactifs ou de la santé, le compteur Geiger connaît de plus en plus de succès auprès d’autres professions et même auprès des particuliers.
Cet engouement a des raisons diverses : certaines sociétés, par exemple, tiennent à contrôler des marchandises en provenance de régions à risques (nul n’a oublié Tchernobyl en 1986 et encore moins Fukushima en 2011).
Quant au grand public, chacun a ses propres motivations : se rassurer pour ceux qui vivent près d’une centrale nucléaire, ou se préparer à toute éventualité pour les adeptes du survivalisme.
Pour certains, il s’agit surtout d’un intérêt purement scientifique, alors que d’autres souhaitent mesurer la radioactivité naturelle d’un terrain avant de l’acheter ou de s’y installer, des champignons qu’ils ont cueillis, des aliments en général ou des objets du quotidien.
À ce propos, il faut savoir que certains objets datant d’une époque où les dangers des radiations était mal connus, c’est-à-dire jusqu’aux années 60, contiennent des substances radioactives, et notamment du radium.
On trouve par exemple des montres et des réveils contenant de la peinture luminescente au radium.
Même si les quantités sont minimes, ces objets sont potentiellement dangereux si on y est exposé durablement (par exemple si on porte une montre de ce type en permanence).
Un compteur Geiger : comment ça marche ?
Le compteur Geiger n’a guère évolué depuis 1929, du moins dans son principe. Il est constitué d’un cylindre métallique rempli d’un gaz noble à basse pression et d’un fil métallique serré qui passe au milieu. Entre la paroi du cylindre et le fil passe une tension de 2000 volts.
Pour faire simple, quand un rayonnement ionisant pénètre dans le tube, les électrons se détachent à grande vitesse sous l’effet de cette tension et créent d’autres ionisations. L’appareil réagit par une impulsion électrique à chaque impact de ces particules, ce qui permet de les compter.
Ce signal est ensuite amplifié et enregistré, et une alerte sonore (et parfois lumineuse) est envoyée. Plus la quantité de particules entrantes est grande, plus les signaux sont nombreux. Parallèlement, vous pouvez lire les mesures sur un écran.
Assez simple à utiliser s’il n’est pas très sophistiqué, un compteur Geiger utilise principalement 2 unités de mesures : le microsievert (µSV) et le millisievert (mSv).
Le premier sert à mesurer la radioactivité naturelle du sol, des aliments et autres, alors que le second est utilisé pour les sources radioactives potentiellement dangereuses.
Si vous mesurez le taux de radiations (minime) d’un objet naturellement radioactif, placez le compteur très près de la source (10 cm maximum).
Vous devez savoir que tous les compteurs Geiger ne mesurent pas les mêmes rayonnements : certains ne détectent que les rayons bêta et gamma, d’autres mesurent aussi les rayons X, et d’autres encore – moins courants – les rayons alpha. Certains modèles possèdent aussi 2 compteurs.
Destiné aujourd’hui à un public diversifié, le compteur Geiger s’est adapté : format de poche, batterie rechargeable, lampe de poche embarquée, fonction date et heure, etc.
On trouve aussi des modèles qui peuvent se connecter à un ordinateur via USB, et d’autres qui fonctionnent en Bluetooth.
Grâce à une application spécifique, ils enregistrent et stockent les mesures sur un smartphone, dont ils utilisent aussi l’écran. Ce type de compteur vous permet par exemple de stocker les données sur une carte et de partager vos résultats.
Comment choisir son compteur Geiger ?
Si on n’a pas de connaissances particulières en physique, on se sent vite un peu perdu parmi tous les modèles disponibles.
Voici donc quelques critères à prendre en compte pour vous aider à faire le bon choix.
Les rayonnements détectés
Les modèles les plus courants détectent les rayons bêta et gamma, voire les rayons X, ce qui est suffisant pour un particulier.
Seuls des appareils haut de gamme et/ou à usage professionnel mesurent les rayons alpha, difficiles à détecter.
Le nombre de compteurs
Un appareil à double compteur a l’avantage de réduire sensiblement le temps d’exposition pendant la mesure (de 40 à 20 secondes environ selon les modèles), et de pouvoir mesurer simultanément 2 rayonnements différents.
L’alerte
Elle est généralement sonore (des bips) mais peut-être aussi visuelle (des LED).
Les alertes sont programmables sur certains modèles : vous pouvez par exemple décider du seuil de radiations à partir duquel l’appareil enverra une alerte.
L’autonomie
Certains compteurs fonctionnent avec des piles alcalines, d’autres ont une batterie rechargeable.
Dans tous les cas, un indicateur de charge est utile, surtout si vous utilisez régulièrement votre compteur tout au long de la journée.
La simplicité d’utilisation
Certains modèles sophistiqués peuvent être assez difficiles à prendre en main pour les néophytes, mais les modèles courants sont généralement simples à utiliser.
Vous devez pouvoir interpréter aisément les données, et l’écran doit offrir une bonne lisibilité (contraste, taille du texte/des chiffres, rétro-éclairage, etc.).