Contrairement à votre naufrage, qui lui, est un imprévu, vous devrez préparer avec méticulosité votre échouage. Moussaillon ! Vous n’avez pas droit à l’erreur, choisissez bien votre côte d’accueil.
Soyez prêt ! Protégez-vous des secousses, mettez vos réserves et vos matériels à l’abri. Vous devez être sûr de la réussite de la manœuvre que vous êtes en train de faire. Dans le cas contraire, ne tentez rien. Attendez !
Signe d’une terre
Vous n’êtes pas seul ! Faites de la nature votre alliée. L’environnement dans lequel vous êtes regorge d’informations. Soyez attentif. Votre don d’observateur vous aidera.
Voici quelques signes qui vous indiqueront la présence d’une côte pas loin de votre position.
Les oiseaux
Plus vous rencontrez plusieurs variétés d’oiseaux, plus vous êtes à proximité d’une terre. Toutefois, il se peut que vous soyez en présence d’oiseaux migrateurs et que la côte est encore loin. Veillez à confirmer alors vos observations avec vos compagnons de navigation.
La couleur de la mer
La couleur de l’eau et les débris qu’elle transporte vont vous orienter. Voici quelques signes à ne pas rater :
- La couleur de la mer peut changer à cause d’apports en alluvions véhiculées par les fleuves. La mer devient aussi claire quand elle n’est pas profonde.
- Vous pourriez être en présence de branches, de brindilles ou d’autres objets flottants.
Les indications dans le ciel
Tous à vos postes, guetteur ! Épiez l’horizon à plusieurs reprises tous les jours. Usez de tous vos sens :
- Regardez, vous apercevrez peut-être la base d’une montagne à l’horizon.
- Sentez, dans les régions tropicales il est possible de sentir l’odeur de la terre à 25 Km.
- Écoutez, vous pourrez entendre le grondement des récifs.
Les côtes
Il existe une multitude de côtes dans le monde. En effet, une côte peut-être escarpée, sablonneuse ou encore basse. Faites donc attention aux falaises. Observez bien avant de vous lancer.
Où atterrir ?
Votre objectif est de toucher la terre. Cela ne sert à rien d’échouer sur une plage et de s’y retrouver piégé par une falaise. Évitez les déferlantes, car vous êtes plus fatigué que vous n’en ayez conscience.
Atterrir à la nage
Vous êtes épuisé ! Nager peut être dangereux pour vous, surtout si vous ne connaissez pas la direction des courants.
Ne quittez pas votre radeau de sauvetage tant qu’il flotte. Si vous êtes obligé de le quitter, faites-le le plus tard possible et nagez lentement. Mettez tous vos équipements sur vous : blouson, brassières de sauvetage…
Économisez votre énergie autant que vous le pouvez. Laissez-vous emporter par les vagues en prenant une position assise.
Si la vague que vous avez choisie n’a pas réussi à vous faire toucher la côte, attendez la suivante. Faites ainsi jusqu’à ce que vous touchiez la terre.
Atterrissage avec un radeau de sauvetage
Prenez le soin de dégonfler un peu votre engin de sauvetage afin qu’il épouse parfaitement les ondulations de la mer. Gardez tout de même votre ancre flottante afin d’éviter tout retournement de votre radeau.
Attachez tous vos matériels à bord. Toucher la côte ne signifie pas encore que vous êtes sortis d’affaires. Vous aurez sans doute encore besoin de tous vos équipements.
Si votre radeau se remplit d’eau, videz-le au plus vite. N’enlevez à aucun moment vos brassières de sauvetage si vous en avez sur vous.
Vous avez plus de chance d’atteindre le rivage avec votre engin, si vous tombez, essayez de rester accroché à ses bords.
Après l’atterrissage
Lessivés ? Les rescapés les plus solides devront pourtant s’occuper de ceux qui sont mal en point. Reprenez les bonnes habitudes que vous avez eues à bord de votre radeau. Constituez des équipes et attribuez des tâches respectives.
Récupérez tout ce que vous pouvez dans votre embarcation et construisez au plus vite un abri.
