Le séisme est causé par la fraction brutale des roches en profondeur, créant des failles dans le sol, et parfois en surface.
Libérant une grande quantité d’énergie au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint, ce phénomène géologique se traduit par des vibrations du sol transmises aux bâtiments.
Cette catastrophe naturelle a longtemps terrorisé les populations vivant dans les zones à forte activité sismique, d’où l’intérêt de connaître les gestes à adopter si une menace survient.
Quels sont les effets d’un séisme ?
Les séismes présentent le risque naturel majeur le plus meurtrier souvent à causer des chutes d’objet, effondrement des immeubles, mouvements de terrain, raz de marée et autres. Les dégâts observés en surface dépendent généralement de l’amplitude, la fréquence et la durée des tremblements de terre.
Sur les hommes
Un séisme peut entraîner de nombreuses personnes blessées, mais aussi beaucoup de sans-abri.
Dans la plupart des cas, les populations doivent même être déplacées.
Sur les biens
L’une des principales conséquences d’un tremblement de terre porte sur les constructions qui vont subir des déformations, dommages irréparables, voire des effondrements (partiels ou complets) sur les occupants.
Par ailleurs, on peut citer également :
- Destructions et dégâts sur les habitations, ouvrages (ponts, routes), usines…
- détérioration des conduits d’eau, de gaz et d’électricité
- par extension : incendies, explosions, électrocutions et accidents technologiques.
Sur l’environnement
Après un séisme, on constate souvent des failles, des dénivellations et désagrégations des sols, avec parfois un changement total du paysage.
Comment réagir en cas de tremblement de terre ?
Afin de limiter les ravages causés par un séisme, la prévention est de rigueur.
Avant le séisme
Pour prévenir les risques en zone sismique, plusieurs actions sont à envisager :
- Repérer les organes de coupure du gaz, de l’eau et de l’électricité
- fixer les appareils et les meubles lors en zone à risque
- préparer un plan de regroupement familial et le simuler de temps en temps.
Dès que l’alerte est donnée, il faut écouter France Inter et les radios locales pour rester informé.
Pendant le séisme
Dès que la menace est annoncée, il faut rester où l’on se trouve.
- À l’intérieur : s’éloigner des fenêtres, se mettre près d’un mur, d’une colonne porteuse ou sous des mobiliers solides.
- À l’extérieur : s’éloigner des fils électriques et infrastructures pouvant s’effondrer (ponts, corniches ou toits).
- En voiture : s’arrêter et ne pas descendre avant la fin des secousses.
Par ailleurs, il faut se méfier des chutes d’objets et toujours se protéger la tête avec les bras.
Aussi, évitez d’allumer une flamme pour prévenir tout risque.
Après le séisme
Une fois la première secousse passée, il convient de rester vigilant puisqu’il peut y avoir d’autres secousses.
- Ne pas prendre d’ascenseur
- vérifier l’eau et l’électricité puis ouvrir les fenêtres et portes en cas de fuite
- quitter l’habitation en cas de risque et prévenir les autorités
Important, il est capital de s’éloigner des zones côtières, car même longtemps après la fin des secousses, un tremblement de terre peut encore engendrer des raz de marée.
Les gestes qui peuvent sauver
Après un tremblement de terre, l’arrivée des premiers secours peut tarder compte tenu de la détérioration des moyens de communication.
À cet effet, un certain nombre de mesures peuvent être prises pour aider les victimes en fonction de leur état.
Les personnes valides
- Quitter d’urgence la zone à risque,
- s’éloigner de toute structure qui menace de s’effondrer,
- attribuer les premiers soins aux victimes accessibles,
- dégager les personnes peu bloquées.
Pratiquer des gestes de secourisme élémentaire s’avère tout aussi indispensable :
- Nettoyage des plaies,
- compression des hémorragies avec un pansement compressif,
- mise en position latérale de sécurité,
- dégagement des voies aériennes supérieures.
En outre, elles pourront rassembler les victimes sur un site sans danger et facilement repérable par les équipes de secours puis orienter les sauveteurs.
Les victimes traumatisées de surface
Elles doivent se manifester sans attendre pour être repérées.
Les victimes ensevelies
Tout d’abord, elles devront tenter de dégager leurs membres de toute entrave puis essayer de déplier les grandes articulations pour éviter les risques liés à un syndrome d’ensevelissement.
La compression prolongée des masses musculaires les prive d’apport sanguin, ce qui favorise l’accumulation de substances toxiques (myoglobine obstruant les reins ou électrolytes pouvant provoquer un arrêt cardiaque).
Lorsque cette compression est levée, elle provoque la libération brutale de ces substances dans le sang et peut entraîner rapidement la mort chez une victime qui, pourtant, semblait hors de danger.
Si la victime est enfouie profondément, elle devra prêter attention aux signaux sonores émis par les sauveteurs. À l’écoute de plusieurs coups brefs suivis de trois coups espacés, il faut se manifester en frappant sur les matériaux métalliques qui l’entourent.
Pendant le dégagement, il faut absolument tenir le dialogue avec elle pour la rassurer et calmer ses angoisses, ce qui permettra aussi de la dégager plus facilement.
Une fois les voies aériennes supérieures dégagées, les sauveteurs vont placer un garrot à la racine des membres comprimés depuis plus de 3 h pour éviter le syndrome d’ensevelissement.
L’hygiène des populations sinistrées
Souvent pour les villages, la plupart des constructions et infrastructures sont détruites. Dans ce cas, des règles essentielles doivent être appliquées afin de minimiser les risques pour la santé des habitants.
Les poussières
À défaut de masque de protection, on se protègera la bouche et le nez avec un morceau de tissu pour éviter l’inhalation de poussières pouvant être toxiques.
L’eau
Si l’alimentation en eau potable est endommagée, il convient d’épurer l’eau par décantation ou filtration pour éliminer les particules en suspension.
Pour rendre l’eau potable, il faut :
- La porter à ébullition pendant 20 minutes,
- utiliser de l’eau de Javel à raison de 1 ou 2 gouttes par litre d’eau,
- ajouter 1 comprimé d’hydrochlonazone par litre,
- agiter puis laisser reposer 1 heure.
L’alimentation
En attendant la distribution des rations alimentaires, on évitera de manger les légumes et poissons crus, les produits laitiers non pasteurisés, les fruits qui ne se pèlent pas.
Les lieux d’aisances
Si toutes les structures ont été détruites, il faudra créer des tranchées (30 cm de large et 60 cm de profondeur) à plus de 100 m des points d’hébergement et d’alimentation en eau.
Chaque utilisateur recouvrira ses excréments de terre. Aussi, ces latrines doivent être désinfectées 2 fois par jour avec du Crésyl ou l’eau de Javel diluée à 10 %.
Les eaux usées
Elles seront évacuées dans une fosse creusée loin des points d’hébergement et d’alimentation en eau. Une désinfection journalière sera aussi nécessaire.
Les ordures
À collecter dans des sacs en plastique, elles seront entreposées dans une fosse régulièrement désinfectée.
